GARROMEDIA

Fiche modifiée le : 16/10/2023

Présentation & projets

En 2018, le Centre Franco-Iranien a confié au Fougerais Laurent Garreau, fondateur de l’association Garromedia, le soin de trouver la ville française qui accueillerait un projet de Festival dédié au cinéma iranien contemporain. Laurent Garreau s’est tourné vers le Maire de Vitré, qui s’est avéré être le premier à considérer qu’un festival de cinéma était une manière originale et astucieuse d’entrer en dialogue avec ce peuple. Dans son esprit, le projet comportait également une dimension économique d’accès à un marché iranien et des perspectives de coopération économique pour les entreprises locales. La 1ère édition de ce festival  né sous le nom de Nouvelles Images d’Iran s’est tenue à Vitré du 12 au 15 décembre 2019. La population y a adhéré et nombre de festivaliers sont devenus des hôtes et des bénévoles pour accueillir les cinéastes iraniens dans leurs foyers. Le Festival a donc été inclusif et participatif et a eu un impact fort dans la vie quotidienne de plusieurs Vitréens. Des amitiés se sont alors créées et depuis ces rencontres, beaucoup d’entre eux entretiennent des relations régulières et constantes avec ces artistes iraniens et témoignent de leur solidarité vis à vis des peuples de cette région du monde. C’est cette invitation à la découverte qui est la première vocation de ce Festival aux marches de Bretagne. L’originalité de cette première édition fut :

  • de donner à découvrir des films iraniens nouveaux qui donnaient à voir une société iranienne de l’intérieur, à rebours des stéréotypes, loin des idées reçues et des préjugés que l’Iran inspire dans les esprits et dans les médias
  • d’en inviter les réalisatrices et réalisateurs et de les accueillir dans les maisons vitréennes
  • d’organiser une compétition qui donnait lieu à un vote du public, de fédérer des acteurs éducatifs et culturels locaux pour inscrire le Festival dans le paysage breton

Cette initiative prise en pleine tourmente face à une menace d’embrasement dans la région avait un sens de pacification dont la portée symbolique reste cruciale dans l’esprit des organisateurs et des partenaires des futures éditions. Elle a été assez remarquée dans la presse et a fait l’objet d’une couverture significative de médias locaux (Ouest France, France 3, TV-Rennes, Radio-Rennes, …), nationaux (Le Point, A Voir à Lire, Positif, …) comme internationaux (Euronews, Wall Street Journal, Times, …)

http://www.nouvellesimagesdiran.fr

Teaser de la première édition

UN FESTIVAL-MANIFESTE POUR LA DIVERSITE CULTURELLE et POUR LA FRATERNITE UNIVERSELLE

Cette ouverture au monde est étroitement liée à la défense d’une diversité culturelle et d’une image de la Bretagne au rayonnement international, accueillante et hospitalière. On se saisit ainsi de la figure tutélaire historique de Pierre-Olivier Malherbe, ce globe-trotteur vitréen, réputé premier français à avoir fait le tour du monde par les terres et qui fut au service du Shah de Perse, Abbas 1er, au cours de la première décennie du XVIIème siècle. Cet étonnant voyageur, dont la vie a été raconté par Roger Faligot dans son ouvrage « Les Sept Portes du monde » chez Plon, est typiquement breton. Ce récit de voyage résonne bien avec l’ambition politique de notre projet de Festival. Revenant en Bretagne accompagné de deux Persanes, Pierre-Olivier Malherbe est une figure très inspirante pour cet évènement qui se veut aussi un manifeste en faveur de la curiosité à l’autre.

LES ORGANISATEURS DE LA PREMIERE EDITION

En juin 2019, sur décision du conseil municipal de la ville de Vitré, Pierre Méhaignerie avait soumis au vote une convention quintipartite répartissant les rôles des instiutions liées collégialement dans l’organisation de la première édition du Festival. Etaient signataires  de cette convention la ville de Vitré, le la Maison des Cultures du Monde, le cinéma L’Aurore de Vitré, le Centre Franco-Iranien et Garromedia.

Dans cette répartition, l’association Garromedia co-fondée par Laurent Garreau et Blaise Royer assumait la direction artistique et était en charge de la mise en oeuvre de l’organisation pratique et matérielle du projet. A ce titre, elle a pris en charge la recherche de financements et, dans ce cadre, a déposé un dossier de subvention à la Région Bretagne. Une subvention régionale de 20 000 euros avait alors été obtenue. La Région a donc été la première source de financement en nature du projet.

Le fonds de dotation Institut Diderot, le cabinet d’avocats franco-iranien Ferdowsi Légal et la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ille et Vilaine ont également contribué au financement de cette première édition. Une campagne de financement participatif via la plateforme bretonne Kengo a complété ce financement.

Toutes ces entités se retrouvaient dans l’esprit du projet. Puis, d’autres s’y sont associés au fil de l’eau selon leurs affinités et missions : en matière de partenaires médias, nous avons pu compter sur le soutien de Ouest France et de la plateforme A Voir à lire. Des enseignants se sont mobilisés tout au long du déroulé. On a ainsi pu compter sur la participation d’élèves et d’étudiants qui ont contribué à l’organisation du Festival – BTS communication du Lycée Bertrand d’Argentré, Lycée pro La Champagne pour la fabrication des trophées – ainsi que de parents d’élèves et de familles d’accueil du comité de jumelage de Vitré pour concrétiser cette intention de rencontres interculturelles. Ce Festival a donc cimenté l’engagement de bretons engagés en faveur d’une nouvelle relation avec l’Iran. Des citoyens bretons ont ainsi apporté un soutien à cette cause d’un nouveau dialogue avec l’Iran. C’est cette fédération d’acteurs qui porte cette réédition du Festival. Beaucoup se retrouvent dans cette lettre ouverte au Président de la République :

https://www.ouest-france.fr/reflexion/point-de-vue/nucleaire-iranien-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-7176091

Un collectif de citoyens, élus, chercheurs, entrepreneurs, avocats… demande au président de la République de jouer, avec l’Europe, « un rôle historique dans un effort de normalisation avec l’Iran, après plus de quarante ans de tensions qui ont exacerbé les conflits régionaux. »

LA BRETAGNE OUVERTE SUR L’ORIENT : HISTOIRE ET PERSPECTIVES

C’est cette ouverture au monde et les promesses d’échanges interculturels qui ont aussi compté dans le soutien de la Région Bretagne. Au-delà des clivages, il s’agit de mieux connaître et écouter ces peuples pour leur adresser un message fort à ces peuples, leur témoigner notre sympathie et notre compréhension. Bénéficiant du soutien amical du regretté Jean-Claude Carrière, le Festival a proposé au public six films réalisés par autant de femmes que d’hommes afin de donner une image renouvelée de la société iranienne.  En parallèle de cette programmation de longs métrages inédits en France, des formes courtes, des documentaires et des conférences ont été proposés à un public nombreux. Cette première édition couronnée de succès s’est achevée par la remise du Prix du public à la réalisatrice irano-arménienne Anahid Abad, pour son film Yeva. Le film primé a été repris au cinéma L’Arvor de Rennes. Il a ensuite débuté une carrière internationale et a fait l’objet d’autres prix (11e DownTown Los Angeles film festival par exemple).

LA MODERNITE DES LETTRES PERSANES DE MONTESQUIEU : MOTIFS D’OUVERTURE

Pour sa 2è édition, le festival reste fidèle à ses valeurs fondamentales, tout en évoluant. Le public vitréen le plus investi a ainsi appelé au retour du Festival et s’est organisé en association pour s’adresser à la nouvelle équipe municipale. Le Festival change de nom pour s’appeler Nouvelles Images Persanes et s’ouvrir à d’autres horizons :

Tout d’abord, il s’agit d’entendre le sens de ce prix du public et de penser à l’élargissement à la sphère de référence en passant de l’Iran à la Perse : Pakistan, Afghanistan, Irak, Arménie, Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie – et des thématiques des Lettres Persanes : l’exil, l’humanisme, l’identité et la condition de la femme.

Puis, se saisissant de la commémoration de la publication des Lettres persanes de Montesquieu en 1721, il s’agit de s’ouvrir à la littérature, à la poésie, aux musiques d’influence persane et de souligner la modernité des thèmes du roman.

Enfin, il s’agit d’accueillir les figures de l’exil et des diasporas qui maintiennent une relation à leurs origines et qui incarnent par leurs parcours ces enjeux de déracinement et d’enracinement vis à vis des pays de l’ancien empire perse et de l’Europe ou de l’Occident.

Intégrant une approche plus historique, force est de constater que ces axes de programmation résonnent avec l’actualité et avec les enjeux géopolitiques d’aujourd’hui. Ces évolutions du festival peuvent se lire comme des enrichissements et une adaptation à la situation au Moyen-Orient. La programmation cinématographique du Festival est fidèle à ces valeurs de fraternité universelle, de diversité culturelle et de dialogue humaniste entre les peuples. Basée sur un travail de sélection de films inédits récents, la compétition a porté sur 6 films de longs métrages qui pourront être récompensés par des prix de jury professionnel comme de 3 premiers prix du public. Espérant recevoir des films arméniens, afghans, … la sélection est tributaire des aléas de la situation des artistes de cette région du monde et de ce que nous recevons comme oeuvres en ce moment même.

PROGRAMMATION A L’ANNEE ET EDUCATION A L’IMAGE

Désormais, en attendant la 3ème édition et en partenariat avec l’association locale co-organisatrice du Festival, Vitré : Images d’Iran, Culturelles, et le BTS Communication du Lycée Bertrand d’Argentré de Vitré, nous programmons des séances spéciales, jeune public, des micro-festivals et des conférences tout au long de l’année sous forme de saisons culturelles (L’Iran fait son printemps à Vitré, La Perse fait son automne à Vitré, …) autour des enjeux d’éducation à l’image, d’éducation artistique et culturelle, etc.

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